Le représentant résident de la Banque Mondiale Guido Rurangwa et le chef du projet PURACEL et PARSE Nash Fiifi Eyisson ont organisé le vendredi 03 novembre 2023 en leur siège à Bangui le deuxième café de presse pour l’augmentation de l’accès à l’énergie. L’objectif de ces échanges est de parler sur les enjeux liés au champ solaire de Danzi construit à pk 18 sur l’axe Boali, et de l’engagement de la Banque mondiale dans le secteur de l’énergie pour l’amélioration des conditions de vie de la population.
En effet, l’occasion a permis aussi de revenir sur les avancées dans le cadre de la mise en œuvre des projets PURACEL et PARSE qui posent les jalons du développement en République Centrafricaine. Avec un taux d’électrification estimé à 35 % dans la ville de Bangui, 8% principales villes de provinces et 2% communes rurales, l’objectif visé par le Pays est d’atteindre un taux de 50% d’ici à 2030. Il est à noter le fort potentiel dont jouit la RCA grâce à ses ressources Hydroélectriques et solaires. Il faut ainsi passer par une planification robuste, un renforcement de capacités, une mobilisation financière et une inclusion des parties prenantes.
Sur le terrain, les travaux de construction du champ solaire de Danzi sont terminés et ledit champ solaire fournira une capacité électrique de 25 mégawatts dont un tiers des capacités en énergie du pays à travers le Projet d’urgence de Fourniture et d’accès à l’électricité (PURACEL). Afin de consolider les acquis et augmenter les capacités énergétiques du pays, le Projet d’accès et de renforcement du secteur de l’électricité en République centrafricaine (PARSE) a été lancé au troisième trimestre de l’année 2022.
Selon le représentant de la Banque Mondiale en Centrafrique Guido Rurangwa, les différentes actions engagées par la Banque mondiale visent l’accès à l’électricité pour plus de 300.000 ménages vivant tant à Bangui que dans les communes périurbaines, les principales villes de provinces et en milieu rural. Au titre des réalisations en cours ou en projets, il cite, à titre d’exemple : Deux mini centrales électriques actuellement fonctionnelles à Bambari et Berberati dans le cadre du PASEEL; cinq 5 autres mini centrales électriques prévues dans d’autres chefs-lieux des préfectures dans le cadre du PARSE. La remise de kits solaires qui permettra d’améliorer les conditions de vie de beaucoup de Centrafricains, contribuant ainsi à poser les bases du Développement.
Guido Rurangwa représentant résident de la Banque Mondiale s’explique : « Bien que le potentiel existe, nous constatons un manque de gros Investissements dans le secteur de l’électricité. Cela est dû aux différentes crises que le pays a traversées, ainsi qu’à la difficulté de mobilisation de ressources liée à la faible capacité de planification et de gestion de ressources disponibles. En réponse à cette situation, pour appuyer le pays, la Banque mondiale a lancé le Projet d’urgence de fourniture et d’accès à l’électricité (PURACEL) à Hauteur de US$65 millions, soit plus de 35 milliards de francs CFA. Ce projet, qui prendra fin en février 2024, visait à construire un champ solaire de 25MW, avec un système de transmission pour sa mise sur le réseau électrique de l’Energie centrafricaine (ENERCA). A ce jour, les travaux de construction du champ solaire de Danzi (à 18 km de Bangui) sont achevés et la centrale est en expérimentation ».
Pour consolider les acquis du PURACEL et augmenter les capacités de l’ENERCA, la Banque mondiale avait financé un nouveau Projet d’accès et de Renforcement du secteur de l’électricité en République centrafricaine (PARSE) pour un coût d’US $113 millions, soit plus de 60 milliards de Francs CFA. Ce second projet permettra, entre autres, d’augmenter les capacités du champ solaire de Danzi en passant de 25 à 40 mégawatts. Enfin, la Banque mondiale a appuyé la RCA avec le Projet d’accès aux services de l’eau et d’électricité (PASEEL), financé à hauteur d’US $20 millions, qui vient de clôturer avec succès en juin dernier.
Comment atteindre les 50%
En effet, l’objectif d’atteindre 50% du taux d’électrification d’ici à 2030 passe d’abord par l’extension du réseau national. Dans les zones densément peuplées et proches du réseau national, il faut augmenter la production, construire le réseaux et brancher les ménages.
Aussi, cela passera par les mini-réseaux ou les réseaux isolés. Là, il va falloir adaptés ce système aux villes secondaires, éloignées du réseau national.
Enfin, encourager les systèmes solaires individuels. Pour les zones rurales ou les zones faiblement peuplées et éloignées du réseau national, ce système devrait couvrir au moins un taux de 13% d’accès à l’électricité.